Lyrics

Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays, Ni l'ombre du palmier, ni le jaune maïs, Ni le repos, ni l'abondance, Ni de voir à ta voix battre le jeune sein De nos sœurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim Couronne un coteau de sa danse, Adieu, beau voyageur, hélas! Oh! que n'es-tu de ceux Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux Leur toit de branches ou de toiles! Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits, Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis, De s'en aller dans les étoiles! Si tu l'avais voulu, peut-être une de nous, O jeune homme, eût aimé te servir à genoux Dans nos huttes toujours ouvertes; Elle eût fait, en berçant ton sommeil de ses chants, Pour chasser de ton front les moucherons méchants, Un éventail de feuilles vertes. Si tu ne reviens pas, songe un peu quelquefois Aux filles du désert, sœurs à la douce voix, Qui dansent pieds nus sur la dune; O beau jeune homme blanc, bel oiseau passager, Souviens-toi, car peut-être, ô rapide étranger, Ton souvenir reste à plus d'une! (Victor Hugo)
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