Cardionécropole

Quand L'affection te met deux claques puis te console Sur la feuille l'encre bave le papier s'gondole Si c'est la merde pas de bol, tend la main pour une maigre obole Mon cœur est une nécropole et mes fantômes me hantent comme Ces corps de cadavres dérivant à la surface du Gange Clame qu'la mort est une délivrance dans de macabres louanges M'abreuve et mange dans une auge puis patauge dans la fange La haine et l'eau fraîche l'amour et l'venin ici tout ce mélange Les amis s'comptent sur les doigts d'une main Amputé d'quelques phalanges Sur la corde à linge juché, l'prix du G pour unique sujet d'échange Charlatan apte au baratin en chemin j'ai trébuché Sur les pas de Martin on voulait combattre les préjugés Sans fief et sans QG j'ai rédigé mes griefs pour alimenter mon buché Insipide et sans relief ma vie j'ai voulu pimenter Afin qu'mon cœur batte derechef J'ai rompu tout lien de peur d'avoir mal qu'on me rejette Un ado mal dans sa peau, rejoins moi dans mes fugues Vois l'tableau au fond d'un entrepôt où j'trouvais refuge Depuis j'demeure sur cette frontière où vie et mort se conjugue J'ai vu qu'aucune de mes prières ce mauvais sort ne conjure Un ado mal dans sa peau, rejoins moi dans mes fugues Vois l'tableau au fond d'un entrepôt où j'trouvais refuge Depuis j'demeure sur cette frontière où vie et mort se conjugue J'ai vu qu'aucune de mes prières ce mauvais sort ne conjure Mes démonstrations affectives, rugueuses incomestibles J'avais honte de mon mal-être avec discrétion modestie Ne laissais rien transparaître, fragile et chétif Alors je faisais style d'encaisser vos invectives Ambiance non festive, mon cœur est une nécropole A la recherche d'une épaule, d'un regard d'un mot d'estime Ma tristesse j'domestique dans les paradis artificiels et la zic Lune de miel, manque et panique, schéma classique A présent j'en parle en vomissant mes glaires Mes écrits n'ont pas le charme de Charles Baudelaire Mortifère aucune vertu ne lui confère, paranoïa et faux frères Voila tout c'qu'elle m'a offert Marqué au fer, sous des airs ordinaires Sorti des orties j'ère dans un décor lunaire M'égosille et vocifère L'angoisse me dévore les viscères Tandis qu'elle bousille mon corps Mon âme s'endort au cimetière Un ado mal dans sa peau, rejoins moi dans mes fugues Vois l'tableau au fond d'un entrepôt où j'trouvais refuge Depuis j'demeure sur cette frontière où vie et mort se conjugue J'ai vu qu'aucune de mes prières ce mauvais sort ne conjure Un ado mal dans sa peau, rejoins moi dans mes fugues Vois l'tableau au fond d'un entrepôt où j'trouvais refuge Depuis j'demeure sur cette frontière où vie et mort se conjugue J'ai vu qu'aucune de mes prières ce mauvais sort ne conjure Une armada de pucerons sur une feuille de batavia Hey camarade! Trêve de Bavaria Allé rejoins moi qu'on s'saoule au bavardage Qu'on s'saoule au bavardage